lunes, 23 de marzo de 2015

SEMINARIO PRONOIA: ISLAS, CONTINENTES Y COSTAS

Pronoia: Analyser et modeliser l’occupation des espaces cotiers : îles, continents et rivages

Ampúrias, © Archivo fotográfico del MAC-Empúries
Jeudi 9 avril 2012, MSH Sud-est, Salle 227, Campus Saint-Jean d'Angely de l'Université de Nice-Sophia Antipolis.

Présentation: Ricardo GONZÁLEZ VILLAESCUSA

L’objectif du séminaire est d’examiner à travers des études de cas comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico-puniques, grecs, étrusques et romains. Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio-culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine.
Vue aérienne du détroit de Bonifacio © RGV

À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port…) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la "colonisation" phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation. On examinera également quels critères de choix (ou de non choix) apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

14h00 – 15h20
Lilian KARALI, Directrice du Laboratoire d’ Archéologie d’ Environnent, Professeur de Préhistoire et Archéologie environnementale Université nationale et Kapodistrienne d’Athènes.

La pourpre et la mer Egée : production et distribution, facteurs d’installation

Les Phéniciens et les Egéens revendiquent la paternité de l’invention de la pourpre. La production de cette teinture coûteuse, extraite d’espèces de mollusques particulières, est une procédure qui demande du temps et des installations spéciales. Les données archéologiques provenant des fouilles, l’examen chimique des étoffes et l’étude des sources historiques laissent deviner l’époque mais non pas l’aire géographique de la première production. II est cependant établi qu’à partir du Minoen Récent, puis pendant l’époque classique, romaine et byzantine, la mer Egée et les pays de la Méditerranée orientale ont été un centre de production et de commerce de pourpre. En utilisant la méthodologie du GIS, on pourrait établir une base de données pour mieux comprendre les facteurs d’installation et de distribution des amas des murex le long de la ligne côtière de la Méditerranée orientale.

15h20 – 16h40
Katia SCHÖRLE, Responsable des collections, recherche et développement du Musée d’Art Classique de Mougins

Evaluer le rôle économique des ports de la mer Tyrrhénienne

Malgré l’évolution du littoral depuis l’Antiquité, les analyses régionales combinant des preuves archéologiques, épigraphiques et historiques permettent d’évaluer la nature des économies du littoral Tyrrhénien. Entre Cosa et la baie de Naples, le développement progressif des ports et des infrastructures artificielles nous fournissent des informations à la fois sur le dynamisme du trafic côtier et sur les hiérarchies portuaires. Il s’agira dans cette présentation d’évaluer le rôle des ports le long de la côte Tyrrhénienne par le calcul de la taille des bassins artificiels, mais aussi grâce aux informations fournies par les données historiques et archéologiques. L’étude de ces détails (indices) suggère une hiérarchie à plusieurs niveaux et un réseau sophistiqué de ports de commerce le long de la côte tyrrhénienne.

16h40 – 18h00
Joaquín RUIZ de ARBULO, Professeur d’Archéologie grecque et romaine de l’Université Rovira i Virgili de Tarragone (Espagne)

Occupation littorale et reconstruction paléo environnementale des colonies d’Emporion et Rhodé

Rhode et Emporion sont les seules colonies grecques d’existence certaine dans la péninsule Ibérique. Les deux colonies étaient situées dans le golfe de Roses, et l’une était visible à partir de l’autre. La tradition classique met en relation la première avec les navigations des rhodiens aux époques mythique ou archaïque. De son coté, Emporion, comme son nom l’indique, est un marché portuaire créé par les Phocéens ou les massaliotes au début du VIe siècle, à l’emplacement d’un comptoir déjà fréquenté par les phéniciens d’Occident et les étrusques. Au IV siècle av. J-C, les deux villes partageaient les ressources d’un paysage de marais côtiers. La géographie historique, la géomorphologie et, bien sûr, les prospections et fouilles archéologiques permettent de reconstituer les caractéristiques de ce paysage côtier et son évolution au fil du temps. Les plaines propices à la culture de céréales et les montagnes riches en plomb et argent étaient en position périphérique et contrôlées par les peuples ibériques toujours en contact avec les commerçants d’outre-mer.

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