sábado, 25 de diciembre de 2021

VILLAJOYOSA ANTIQUE (ALICANTE, ESPAGNE). TERRITOIRE ET TOPOGRAPHIE.


Reseña de R. González Villaescusa, de Rouillard, Pierre - Espinosa, Antonio - Moratalla, Jesús (dir.): Villajoyosa antique (Alicante, Espagne). Territoire et topographie. Le sanctuaire de La Malladeta, 338 p., 152 ill., 21 x 29,7 cm, ISBN 978-84-15636-62-5, 55 €; (Casa de Velázquez, Madrid 2014), aparecido en Histara-les comptes rendus. Histoire de l'Art, histoire de représentations et archéologie, décembre, 2021.

 
Nombre de mots : 1326 mots
Publié en ligne le 2021-12-23
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=2275
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         Comme annoncé dans l’introduction par l’auteur principal, cet ouvrage est le résultat d’une série de rencontres. Une fouille programmée, des fouilles préventives, une compilation de données éparses mises en commun pour offrir une synthèse autour du territoire actuel de Villajoyosa (Alicante, Espagne). C’est aussi la rencontre de différents institutions, musées et chercheurs locaux, ainsi que la MAE Réné Ginouvès et l’UMR 7041 ArScAn ou l’École des hautes études hispaniques et ibériques (EHEHI) de la Casa de Velázquez de Madrid, qui a créé les synergies nécessaires qui ont permis, avec cet ouvrage, une avancée considérable sur la connaissance archéologique de cette petite ville de la côte méditerranéenne.

       L’agglomération actuelle de Villajoyosa accueille des vestiges d’époque romaine et ibère, ainsi qu’une inscription qui met en évidence l’existence d’une communauté civique promue au rang de municipium, très probablement par l’édicte de municipalisation de Vespasien concernant les Espagnes. Mais l’agglomération antique n’a jamais fourni la preuve définitive d’une réduction du probable toponyme ibère hellénisé : Alonis, latinisé plus tard en Allon. Mais les travaux recueillis dans cette publication cherchaient plutôt à comprendre le site de la Malladeta, un site connu depuis longtemps par la trouvaille aux environs d’une statuette ibère en bronze et par les différentes trouvailles de surface de brûle-parfum. L’intervention sur le site visait à caractériser celui-ci par la fouille archéologique et son insertion dans un cadre territorial plus large. 

       C’est ainsi que l’étude s’organise en deux grandes parties (Chapitres) : le premier, de 35 pages, est l’Analyse des réseaux géographiques du término de Villajoyosa dont les auteurs, Sandrine Robert et Laurent Costa, essayent de comprendre la structuration du territoire et l’insertion du peuplement historique dans l’espace géographique défini. Le deuxième chapitre, de 130 pages : « La Malladeta, un sanctuaire de frontière », dont l’équipe pilotée par P. Rouillard procède à la description de la réalité matérielle de la fouille du site, les couches stratigraphiques, le mobilier et une inscription en latin, afin de comprendre la chronologie de l’occupation et les influences culturelles du site. Une conclusion générale permet de proposer la synthèse des connaissances du site et du territoire et l’interprétation de celui-ci comme un probable sanctuaire de frontière. L’ouvrage est conclu par trois Annexes en 120 pages qui reproduisent l’inventaire du mobilier, l’inventaire des sites et l’étude de la malacofaune. La bibliographie d’environ 300 titres et les index géographiques et de figures et la table de matières rendent la consultation aisée et très pratique d’une belle édition comme il est la norme des publications de la Casa de Velázquez (figures couleur, cartes, plans, photographies, coupes et stratigraphies…).

       Le Chapitre I sur les réseaux géographiques démarre par une introduction historiographique à propos de « La recherche sur les parcellaires ibériques et antiques » en Espagne qui permet de comprendre la filiation de la recherche espagnole et française sur cette thématique. Les données physiques (bassins de visualisation, pentes, altimétrie…) sont intégrées dans un Système d’Information Géographique (SIG) aux trames parcellaires et réseaux viaires identifiés sur le territoire ainsi que celles de l’occupation du territoire. L’analyse archéogéographique résultante permet d’identifier de grands axes morphogénétiques cohérents avec les grands traits du relief qui deviennent des trames parcellaires. Celles-ci démarrent avec l’occupation de l’époque ibérique et se renfoncent à l’époque romaine (page 41), mais les interventions médiévales sur le territoire ont incorporé les orientations anciennes dans l’aménagement de l’espace agraire et la morphologie urbaine.

       Le grand Chapitre II montre l’établissement humain sur le petit promontoire de la Malladeta. Un site perché dominant la baie de Villajoyosa. L’occupation de cette espace s’échelonne entre une phase plus ancienne datant entre 375 et 100 av. J.-C. correspondant à la première époque des contacts méditerranéens mis en évidence seulement par un mobilier (vases attiques et amphores puniques dont certaines sont originaires de la proche île d’Ibiza) qui n’est pas associé aux phases constructives. Les constructions attestées datent plutôt d’une phase ibérique récente et du Haut-Empire (entre 100 et l’époque augustéenne, puis flavienne) dont l’architecture en pente s’organisait en gradins. Le mobilier associé à cette phase se caractérise par l’absence de trouvailles propres d’ambiances domestiques : vaisselle de table et amphores et absence de conteneurs de stockage et de restes d’alimentation, mais surtout par la présence de brûle-parfums, auxquels s’ajoute un fragment d’une inscription votive en plomb (AE, 2014, 743) qui confirme la vocation cultuelle du site.

       La « Conclusion générale » de six pages est consacrée à l’interprétation des vestiges et à l’insertion du site dans le territoire. D’abord, l’occupation du site est définie par une longue première phase de presque trois siècles (375-100 av. J.-C.) seulement reconnue par le mobilier résiduel. Une deuxième phase d’à peine deux générations (100-25 av. J.-C.), et une dernière phase d’un siècle et demi, entre l’époque augustéenne et la fin du premier siècle en époque vespasienne, quand le site est définitivement abandonné, moment coïncidant avec le probable accès au statut de municipium de la proche agglomération d’Allon (?). La fin de l’occupation du site est interprétée comme la prise du relais d’un bâtiment de culte méconnu dans la proche agglomération antique à moins de deux kilomètres de la Malladeta.

       La discussion se centre sur la caractérisation et définition de ce lieu de culte. La fonction religieuse est définie en négatif : absence de tout reste de foyers, vases de stockage, fusaïoles, pesons ou meules propres des contextes domestiques) ; ou bien en positif : 172 brûle-parfums, un bronze ibère (statuette ex-voto) et une inscription votive. Il est ainsi défini comme un sanctuaire à l’aire libre, dans un promontoire monumentalisé qui dominait la baie hors l’espace urbain. La topographie dominant la vaste baie, la singularité du paysage et le vide de peuplement au sud du site jusqu’à environ une quinzaine de km dans une « frontera desierto » comme le disait déjà le maître E. Llobregat dans sa Contestania ibérica (1972), amène les auteurs à proposer une interprétation comme un sanctuaire-phare (page 179), un sanctuaire marin, lieu de rencontre et amer de la navigation côtière.

       Nos sommes en présence d’un ouvrage d’archéologie. Cette affirmation ne me semble pas banale, car les ouvrages de synthèse qui épargnent au lecteur-chercheur la démonstration stratigraphique, couche par couche et fragment de céramique par fragment de céramique se font de plus en plus fréquents. La connaissance historique arrive à partir de la description du site, de son environnement, du contexte de peuplement qui l’entoure, des variables physiques et de la chronologie basée sur l’interprétation prudente des données provenant de la fouille, des tessons et de sa position dans les couches ainsi que de la comparaison du type de mobilier avec d’autres sites-sanctuaires : couches et tessons, types de vaisselle et fonctionnalité, établissements et trames viaires et parcellaires font partie d’argumentations bien exposées et parfaitement illustrées et éditées. L’ensemble est une somme de connaissance d’un territoire, une vraie carte archéologique suivie d’une réflexion à partir de la comparaison et la discussion des arguments qui définissent la fonction principale du site dans son contexte humain… What else ?

Table des matières

Introduction, Pierre Rouillard, 1

Historia de las investigaciones y prospectiva, Antonio Espinosa, 3

ANALYSE DES RÉSEAUX GÉOGRAPHIQUES DU TÉRMINO DE VILLAJOYOSA

I. - La recherche sur les parcellaires ibériques et antiques, Sandrine Robert, 7

II. - Sources et méthodes, Laurent Costa, 12

III. - Les résultats de l’analyse archéogéographique, Sandrine Robert, Laurent Costa, 21

LA MALLADETA, UN SANCTUAIRE DE FRONTIÈRE

I. - Le programme de fouille, Pierre Rouillard, 43

II. - Un cap, des pentes : une structure géologique déclive, Cyril Gagnaison, Christian Montenant, 47

III. - Estratigrafía de cada uno de los sectores, Jesús Moratalla, Amanda Marcos, Eric Gailledrat, 49

IV. - Architecture et urbanisme, Pierre Rouillard, Laurent Costa, 94

V. - Los materiales muebles, Antonio Espinosa, Amanda Marcos, 108

VI. - Les terres cuites, Frédéric Horn, Jesús Moratalla, 156

VII . - Un fragmento de plomo con inscripción latina, Juan Manuel Abascal, 172

CONCLUSION GÉNÉRALE. - LA FONCTION DE LA MALLADETA, Pierre Rouillard, Antonio Espinosa, Jesús Moratalla, Laurent Costa, 175

Annexes /Anejos

Annexe I /Anejo I.- Inventario del material de cada uno de los sectores, Antonio Espinosa, Amanda Marcos, 181

Annexe II /Anejo II.- Inventario de los yacimientos arqueológicos, Diego Ruiz, Antonio Espinosa, Laurent Costa, 239

Annexe III /Anejo III.- La malacofauna, Agustí Galiana

Bibliographie, 305

domingo, 12 de diciembre de 2021

CARBONE 14, LE MAGAZINE DE L'ARCHÉOLOGIE

Que savons-nous des cités romaines ? Entretien sur France Culture de Radio France, programme Carbone 14, émission du 11 décembre 2021.

Nous le savons, Rome est avant tout une idéologie de la centralité, puisqu’elle se compose de douze voies qui la relient au reste du monde, au monde des villes notamment. Ainsi, environ 2 700 cités parsemaient l’empire romain, durant l’antiquité.

Cryptoportique sous le forum de la ville d'Augusta Prætoria (Aosta, Italie). 
Crédits : © Esther Vidal Ros-EOX
Pour se faire une idée du monde urbain romain, quoi de mieux que cette extraordinaire carte, la fameuse Table de Peutinger. Celle-ci nous permet déjà d’apprécier la hiérarchie entre les villes et les petites agglomérations, voire relais routiers des itinéraires. 8 000 kilomètres de l’œkoumène y figurent, la terre habitée, de la côte anglaise et la Manche jusqu’à l’Inde.
Détail de la table de Peutinger autour de Rome
Crédits : Wikimedia Commons
Tombées dans l’oubli, nombre d’entre elles, désormais anonymes, restent, de nos jours, enfouies sous les labours, voire les forêts, car, rappelons-le, les villes, les cités meurent aussi. D’autres, plus chanceuses, ont toutefois perduré, sous des mètres et des mètres de déblais, et sont partiellement exhumées à l’occasion d’aménagements urbains : c’est bien entendu le cas de Lyon, Arles, Nîmes, Bordeaux, Rennes, Reims ou Paris…

Curieusement, on ne dit pas villes, mais cités romaines, donc, le magazine d’archéologie de France Culture ouvre le dossier de ces cités, de leur urbanisme, de leur vie. Ainsi, on y apprend que la fondation de Londres (Londinium) créée par les Romains vers l’an 43, puis son développement, sont intimement liés à la consommation du cabillaud, des milliers d’arêtes et de vestiges de ce poisson ayant été retrouvés jusqu’au Ve siècle de notre ère, date du déclin de la cité.

Prélèvements sédimentaires dans l'égout d'Augusta Prætoria 
(Aosta, Italie). Crédits : © R. González Villaescusa
Nous en parlons avec Ricardo González-Villaescusa, professeur d’Archéologie de la Gaule et du Nord-Ouest européen à Université Paris-Nanterre.

 

Pour en savoir plus

 

miércoles, 24 de noviembre de 2021

CivEUr CIVITATES ET VRBES EUROPÆ

Chaire Jean Monnet  CivEUr CIVITATES ET VRBES EUROPÆ : (Cités et villes de l’Europe) : histoire, protection et projet urbain de la ville européenne

 Abstract

Ciuitates et urbes Europæ (Cities and Towns of Europe). History, protection and the urban project of the European city): CivEUr Chair project aims to highlight the lessons and research already in place in the various components of the University Paris Nanterre, in order to deepen the field of European studies around the history of the European city. The past: genesis, training and urban environment; the present: European legal and normative framework, as well as scientific heritage protection practices such as urban archaeology; and the future, the urban project, development, urban planning and regeneration, local development, and the trades that derive from it. The gradual specialization of disciplines from the 1970s has diverge the conceptions of the scholars who treat the contemporary city and the historic city. The project aims to be a teaching experiment and a gathering of disciplines around the city. The renewal of the methods without separating the analysis and the practice, the knowledge and the application, the faceto-face training and the initial training, or the distance learning with diffusion of podcasts and documents on the website, want to favour in the long term a perpetuation of an Academic Training. This phase will make it possible to specify the outline of the training and the professional sectors interested in the creation of a new diploma where the European city will be at the centre of formal background on the knowledge and the professionalization of the scientific practices of the urban project. CivEUr wants to be a discussion forum that federates and integrates colleagues working on the city within the University Paris Nanterre and open this forum to other colleagues from European universities through the taveling seminar "Europe of Cities" and the international symposiums.

Etat de l’Art et objectifs

La « ville globale » est en grande partie une ville européenne. « Les villes de l'Europe sont nées avec l'Europe et, dans un certain sens, en ont accouché » d’après L. Benevolo, et c’est le modèle de ville européenne qui s’est imposé au monde par la colonisation avec des caractéristiques communes qui autorisent une « forme de l’urbain partagée en Europe » (H. Galinié).

Face aux revendications identitaires nationales, la recherche sur la configuration historique identitaire européenne peut aider à l’intégration européenne : en plus de l’Europe des régions il y a une place pour l’Europe des villes. En fin de compte, ce n’est pas la première configuration supranationale qu'a connu l’Europe. L’Empire romain était déjà un réseau de cités autonomes mais pas indépendantes, sans intermédiaires entre l’Urbs, Rome, et toutes les autres cités.

Dans sa configuration actuelle, la ville européenne naît au Moyen Âge, mais prend racine dans la première expansion globale qu’a connue l'Europe : la romanisation. Le modèle de la polis et la ciuitas est le premier modèle urbain qui touche le territoire de l'ancienne Europe consolidé par l'intégration de populations hétérogènes dans une citoyenneté commune, celle du droit romain de cité et le catalyseur d’une identité partagée. La fin de la civilisation romaine, fait évoluer vers d’autres systèmes et cultures urbaines : la ville chrétienne ; l’Islam d’al-Andalus et de la Sicile ; Constantinople puis l’Empire ottoman. Mais la genèse de la ville européenne se situe entre les XIe et XIIIe siècles, la ville connaît son élan définitif. Les villes sont des fabriques de citoyens, de marchands et de la « société de la connaissance ». En effet, les universités naissent avec et dans les villes, comme espace de liberté et lieu privilégié du travail intellectuel « qui se doit d'être exercé en ville », d’après C. Hottin.

Ce cadre urbain, est à l’origine d’une « bonne partie du patrimoine culturel mondial » [Résolution 98 (2000) sur les villes historiques en Europe]. La protection et la mise en valeur de ce patrimoine urbain est aujourd’hui un moteur pour renforcer l’identité locale, tout en étant le catalyseur d’une identité européenne et d'une cohésion sociale multiculturelle. De plus, la nouvelle économie « du savoir » peut générer une économie durable dans les villes historiques (R98, § 27) avec la gestion des ressources historiques et patrimoniales, dans un cadre d’exploitation touristique. Aujourd’hui, il existe toute une série de métiers de la recherche de la connaissance de ce patrimoine commun, de sa protection et de sa mise en valeur, qui sont à l’origine d’une bonne partie des emplois qui accueillent les étudiants européens des sciences historiques et archéologiques : historiens, historiens de l’art, archéologues, architectes, urbanistes ; de la protection : archives, musées, archéologie préventive ; et de la mise en valeur : médiation, guidage, développement local, aménagement urbain.

Depuis l’époque de la production des grandes écoles de pensée et des études historiques sur la ville, la progressive spécialisation des disciplines à partir des années 70 a fait diverger les conceptions des spécialistes qui traitent la ville contemporaine et la ville historique. La seule exception, française d’ailleurs, était le Centre Nationale d’Archéologie Urbaine (CNAU) de Tours qui a définitivement disparu depuis 2016. Il n’y a plus d’interaction entre les disciplines traditionnelles qui s’occupent de la ville : Archéologie, Histoire, Géographie, Urbanisme, Aménagement, Architecture, Sociologie... Mais la forme urbaine actuelle n’est pas seulement l’émergence d’éléments en interaction et complexité structurelle à un moment donné, elle est également porteuse de sens pour ses usagers, sens culturellement, socialement et historiquement connoté, participant à la complexité de la ville en tant que système social. L’Histoire urbaine et l’approche culturelle peuvent ainsi devenir une nouvelle perspective pour la complexité structurelle de la ville.

Il est temps de rompre avec cette tendance historiographique globale, d’une part, et académique, et locale, de l’autre. Les résultats de 30 ans de fouilles archéologiques urbaines dans le cadre de la Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique (La Valette, 1992) montrent un cumul de données extraordinaire sur la genèse et la fabrique urbaine. L’étude de la ville historique et le patrimoine urbain configurent des archives du sol et des solutions pratiques pluriséculaires de ce qui a fait ses preuves dans la configuration de la ville moderne.

Le projet de Chaire Jean Monnet Civitates et Urbes Europæ : (CivEUr) veut mettre en valeur les enseignements déjà en place dans les différentes composantes de l’Université Paris Nanterre (UPN), afin d’approfondir les études autour de l’histoire de la ville européenne. Le passé : genèse, formation et environnement urbains ; le présent : cadre légal et normatif européen, ainsi que pratiques scientifiques de protection patrimoniale comme l’archéologie urbaine ; et le futur : le projet urbain, la mise en valeur, l’aménagement et régénération urbaines, le développement local, et les métiers qui en dérivent.

Le projet a vocation à être un ensemble d’enseignements qui lie des disciplines rarement étudiées ensemble. Le renouvellement des méthodes, sans séparer l’analyse et la pratique, la connaissance et l’application, la formation présentielle et la formation initiale, ou la formation à distance avec diffusion de podcasts et documents sur le site crée ad hoc, veulent favoriser à terme une pérennisation de la formation. Cette phase permettra de préciser les contours de la formation et les secteurs professionnels intéressés à la création d’un séminaire permanent sur la ville européenne au cœur de la connaissance et sur la professionnalisation des pratiques scientifiques du projet urbain.

CivEUr veut être un forum de discussion qui fédère et intègre les collègues travaillant sur la ville au sein de l’UPN et ouvre ce forum à d’autres collègues des universités européennes par le biais des séminaires de recherche et des colloques internationaux qui en dérivent. L'ouverture doit se faire aussi vers les métiers et les acteurs sociaux du projet urbain à travers la collaboration sous forme de formation continue et de débat ouvert. L’impact s’effectuera à tous les niveaux géographiques (local, régional et international) mais aussi à tous les niveaux sociologiques des citoyens européens (chercheurs, professionnels, décideurs, acteurs et usagers de la ville…). De ce point de vue, CivEUr apparaîtra comme un référent national et européen de la recherche sur la ville avec, comme but ultime, la configuration d'un réseau européen et d’un projet qui tentera de répondre au rôle joué par le patrimoine culturel dans « la création et le renforcement de la valeur sociale, avec la capacité d'inspirer et de promouvoir la participation des citoyens à la vie publique, d'améliorer le bien-être des individus et des communautés » mis en évidence par le World Cities Report 2020 - The value of Sustainable Urbanization, du United Nations Human Settlements Programme : www.unhabitat.org.

On voit ici que la Chaire répond à deux objectifs généraux des activités Jean Monnet « enseignement et recherche », à savoir l’amélioration de la qualité de la formation des enseignants sur les sujets relatifs à l’Europe et la promotion de l’excellence dans l’enseignement et la recherche en ce qui concerne les études européennes.

domingo, 31 de octubre de 2021

LA FORTUNA: EL PODCAST - Episodio 3. La españa vaciada de tesoros (Canal Movistar +)

LA FORTUNA: EL PODCAST - Episodio 3. La españa vaciada de tesoros

El lugar más golpeado por el saqueo del patrimonio es la llamada España Vacía, esto está ocurriendo hoy mismo. Recorremos desde una iglesia románica en Soria al propio Museo del Prado, que también ayuda a explicar cómo el expolio ha sido determinante para nuestra historia, desde los cuadros que no están en Madrid por el saqueo napoleónico al románico que te encuentras en Nueva York. 

Nos adentramos en Aragón, con la desaparición de unos cascos celtíberos de grandísimo valor y recorremos toda la cadena del caso: hablan con el experto que los descubrió en un museo francés, Ricardo González; el comprador de los cascos, el inglés Christian Levett; el guardia civil Juan José Águila y el embajador ante la Unesco Andrés Perelló, que se empeñó en recuperarlos y devolverlos a España. Pero también hay historias sin final feliz, pese al empuje de personajes anónimos como Lourdes Simal, una vecina que lucha desde hace años por la recuperación de un pórtico románico en un pueblo de Soria.

domingo, 17 de octubre de 2021

L'ORCHESTRE DES CONCERTS LAMOUREUX

Lunes, 17 de octubre 2021

Acogemos en Plaudite Ciues el texto de nuestro colega Gérard Chouquer  que aborda una reflexión sobre la orquesta Lamoureux de París y la evolución más reciente de la política cultural musical.

Partant de la situation actuelle de l’Orchestre Lamoureux, un grand orchestre patrimonial français, Gérard Chouquer qui en a été président pendant 19 mois, fait le bilan des problèmes et esquisse des solutions d’avenir. À travers ce livre, un tour d’horizon des difficultés que rencontre la forme classique du concert symphonique, dans une société dont les pratiques culturelles ont beaucoup évolué depuis ces dernières années.

L’Orchestre des Concerts Lamoureux. Réflexions autour d’un modèle alternatif  

Acta est fabula. Plaudite cives !

par Gérard Chouquer

Lorsqu'un Orchestre comme l'Orchestre Lamoureux connaît crise sur crise depuis 22 ans, quand il doit rompre avec la grande saison parisienne de concerts qui a fait son histoire pendant 138 ans, quand il connaît une crise économique sévère qui le met à genoux en 2019, et qu'il embraye sur le confinement en 2020, l'alerte devient plus que sérieuse.

Livre Chouquer Lamoureux by Ricardo González Villaescusa

Quatrième de couverture

Ce livre cherche des explications à cette situation. Il analyse le modèle sociétaire, qui a vécu ; les choix passés de l'Orchestre, qui provoquent avec retard leurs effets désastreux ; enfin, il tente de comprendre les raisons qui font que les sociétaires de l'Orchestre Lamoureux ne réagissent pas, préférant subir les crises que d'envisager une refonte du modèle.

Aux impasses de l'Orchestre, que l'auteur a vécues au cours de dix-neuf mois d'une présidence difficile, le livre suggère les voies nouvelles de la refondation. Un projet autour des Concerts Lamoureux, dans une pluralité réinventée ; une réflexion sur le modèle global, fondée sur une meilleure articulation entre le projet artistique, le statut juridique et le modèle économique.

Enfin, dépassant le seul cas de cet orchestre, un chapitre final explore une voie nouvelle, inspirée des sociétés de portage foncier qui ont cours en agriculture, et qui consisterait à créer une banque solidaire assurant le portage de projets pour des structures culturelles privées, associatives ou coopératives. De la solidarité pour contrer le dumping sauvage et suicidaire. Une invitation à se prendre en charge dans un monde qui bascule de la démocratisation culturelle, concept en berne, à la médicalisation culturelle, de plus en plus nécessaire dans une société affectée de maux divers.

viernes, 10 de septiembre de 2021

LES CITÉS ROMAINES

R. González Villaescusa, Les cités romaines, Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », Paris, 2021.

Résumé

L’expansion de Rome entraîna une forme particulière d’organisation sociale : la cité romaine. Dans la continuité des cités-États méditerranéennes, cette modalité territoriale de la civitas a donné naissance à plusieurs centres urbains entourés de leurs propres territoires, dont la juxtaposition a durablement structuré l’empire. Organisée autour d’une communauté de citoyens qui la dirigeait, le populus, la cité jouissait d’une certaine autonomie sous un même droit. Matériali­sations de cette communauté, édifices et monuments représentaient par excellence l’urbanitas, le mode de vie urbain.

Remontant aux origines de notre propre conception de la citoyenneté, Ricardo González-Villaescusa fait renaître de leurs ruines ces lieux centraux qui facilitaient la circulation des personnes, des marchandises et de l’information, et qui, en étant comme autant de petites Rome disséminées, ont créé un grand réseau urbain jusqu’aux confins de l’empire.

Caractéristiques

Nombre de pages: 128
Code ISBN: 978-2-7154-0077-1
Numéro de tome:  4173
Numéro d'édition: 1
Format : 11.5 x 17.6 cm

Sommaire

Introduction

Chapitre premier – De la cité-État à l’empire

I. Fonder et créer une cité
II. La première colonisation romaine
III. La construction du territoire provincial
IV. Droit de conquête et conditions des terres

Chapitre II – Les territoires de l’expansion occidentale

I. L’Ibérie
II. Le nord de l’Afrique
III. La Narbonnaise et les Gaules
IV. Les Germanies et la Bretagne

Chapitre III – Le mythe colonial

I. Facteurs d’implantation
II. Nommer et renommer
III. L’appropriation du milieu
IV. Discontinuité urbaine et continuité civique

Chapitre IV – Les relais de Rome

I. Centralité
II. Densité
III. Tous les chemins mènent à Rome !
IV. Urbanisme au-delà du pomœrium

Chapitre V – L’autonomie économique

I. Le territoire vivrier des cités
II. Production urbaine
III. Consommation urbaine
IV. L’autonomie financière

Chapitre VI – La ville en espaces

I. L’urbanitas
II. L’habillage monumental
III. Trame urbaine et voirie
IV. Domus et unité familiale

Chapitre VII – Vivre et mourir en ville

I. Démographie et densité urbaine
II. Pathologies et maladies urbaines
III. Déchets et déjections
IV. Les morts et la cité

Épilogue – La fin de la cité

Bibliographie

Autour de l'auteur

Ancien membre scientifique de l’École des hautes études hispaniques et ibériques de la Casa de Velázquez, Ricardo González-Villaescusa est professeur d’archéologie à l’université Paris-Nanterre. Ses recherches portent sur la diffusion et la réception des modèles urbains de la colonisation romaine.

 

sábado, 27 de febrero de 2021

PROGRAMA "UNIDAD MÓVIL" ARAGÓN EXPOLIADO

Programa Unidad móvil "Aragón expoliado" de la TV pública Aragonesa donde se da cuenta del expolio de Aranda de Moncayo y la posterior devolución de los cascos celtibéricos.